Nantes. Concert de Philipp Glass : le patron du LU s’explique

Suite à nos articles au sujet du concert de Philip Glass gâché par une alarme de portable, hier soir à la Cité des congrès, le directeur du Lieu unique, Patrick Gyger a tenu à apporter des précisions.

« On connaît même le responsable. C’est une personne de la Métropole et qui doit être rongée par la culpabilité », ajoute le patron du LU qui n’avait pas encore parlé en direct avec celle ou celui qui semble à l’origine d’une incroyable et désagréable « performance involontaire ».

Patrick Gyger assure que cette explication est la seule valable moins de 24 heures après ce moment rare, unique en France ces derniers temps, offert par le maître de la musique répétitive qui a supporté, stoïque, une sonnerie à répétition, façon alarme de batterie à bout de souffle. « Nous avions envoyé une dizaine de personnes dans la salle, fait vérifier tous les systèmes de sécurité et même envisagé d’interrompre le concert mais Philipp Glass a souhaité poursuivre comme si de rien n’était », détaille Patrick Gyger.

Il raconte : « À la fin, j’étais déconfit, prêt à un acte de contrition mais Philipp Glass comme Tim Fain l’ont bien pris. Au début, ils ont presque trouvé cela rigolo avec ce son à l’unisson de leur musique. Ils ont une tolérance que les musiciens classiques n’ont pas. Ils ont préféré enchaîner sans interruption, comme le programme le prévoyait initialement. Après le concert, pas troublé du tout, Philipp Glass était même enthousiaste grâce à l’accueil du public et Tim Fain veut nous proposer un projet et revenir ».

Patrick Gyger qui exclut « tout acte volontaire et malveillant », admet tout de même que cela pose « une vraie question de savoir-vivre à l’ère du numérique ». Il relativise aussi le nombre de spectateurs - sur un total de 1862 spectateurs - qui sont venus se plaindre de manière véhémente et préfère croire qu’il y avait avec cette sonnerie incongrue et pénible « un côté performatif très involontaire ». On peut tout de même regretter qu’un moment aussi rare n’ait pas été parfait. Tout en précisant que le bonheur d’assister à « An Evening of Chamber Music » n’a pas été entièrement occulté par « la fable du portable débile qui veut se faire aussi grand que Mister Glass ».

M. D.

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