Loire-Atlantique. Ces entreprises qui se libèrent des liens hiérarchiques
Plusieurs chefs d’entreprise de Loire-Atlantique ont décidé de "libérer leur entreprise" pour donner plus d'autonomie à leur salariés. Alexandre Gérard, fondateur de Chrono Flex (groupe Inov'On), a « libéré son entreprise » en 2012. Il accompagne d'autres dirigeants dans cette voie et vient de publier un livre qui raconte son expérience.
Presse Océan : Pensez-vous que votre entreprise est totalement libérée ?
Alexandre Gérard : « La libération n'est pas un état, c'est un chemin. Cela ne s'arrête jamais. Beaucoup de gens confondent la libération d'entreprise avec le fait de mettre des baby-foot en salle de pause et d'offrir des croissants le matin. Cela ne suffit pas à être libéré. Ce ne sont que des techniques des services de ressources humaines pour retenir les salariés. Il faut prendre en compte tous les enjeux. Il y a des fondamentaux ; le premier c'est l'égalité intrinsèque. Cette égalité sous-tend une confiance et un postulat selon lequel l'homme est bon et a envie de bien travailler. Le deuxième pilier est d'offrir la possibilité aux salariés de se réaliser, de créer et de développer ses potentiels. Le troisième pilier c'est l'auto-direction : chacun peut prendre une décision qu'il juge judicieuse pour l'entreprise, sans avoir besoin de demander l'aval de son supérieur. »
Quel est le principal frein qui reste dans votre entreprise ?
« Je pense que c'est moi. Pour libérer son entreprise, je pense qu'il faut abandonner une partie de son ego et ce n'est pas facile. »