Futur aéroport. Riverains de la ZAD : "4 ans qu'on ne vit plus" [LONG FORMAT]
Un couple d'agriculteurs de Vigneux qui a vécu l'expropriation explique son quotidien de riverains de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Parce qu'ils souhaitent que cessent les "vols, agressions et effractions" contre leurs biens.
Jean-Luc* et Céline* sont les premiers concernés par la décision rendue par le tribunal administratif aujourd'hui de rejeter les recours contre le projet d'aéroport.
Agriculteurs expropriés de la ZAD mais toujours en activité sur ce qui leur reste de terres depuis quatre ans, proches de la retraite, ils ont accepté de témoigner de leur quotidien pour être enfin entendus.
Ils racontent leur réalité à eux : des vols, des agressions, des effractions, du squat et des menaces subies dans un climat de relative impunité. "Déjà, commence Jean-Luc, l'expropriation c'est une fracture par rapport à notre entreprise car on l'a vécu quand même comme une blessure. et depuis, les choses ne font qu'empirer. Mais après ce choc, on n'a pas pu faire notre deuil. (...) Depuis quatre ans, on ne vit plus quoi ! On est sans cesse sur le qui-vive, on n'arrive pas à se projeter dans l'avenir."
* Prénoms d'emprunt
Une entretien Presse Océan à visionner ici :